L'histoire de la Ville

Saint-Claude, l'ancienne Basse-Terre extra-muros se situe dans les versants des massifs volcaniques au sud de la Guadeloupe proprement dite.

Cette région de l'île va porter le nom de Saint-Claude en 1858, après délibération du Conseil Municipal le 15 juillet 1858 et officialisé le 15 janvier 1859, par arrêté du Gouverneur et ceci à l'initiative de celui que l'on peut considérer comme le premier Maire Louis François Albert SOUQUE "Maire délégué" de 1857 à 1866 après Urbain PETIT-MOUSTIER, Charles DAIN, à nouveau Urbain Petit MOUSTIER, Numa ITHIER, , LAVERGNEAU, Pierre André Emile ROUSSEAU, François Eugène HUART-LANOIREAUX.

Une rivière portait son nom, on la nomme aujourd'hui  Rivière Noire dont la source est au pied sud ouest du morne Trouvée. Une habitation  avait le même nom, nom d'un des Carmes qui ont joué, dans un espace, un rôle important.

En 1953,avec le Maire,Rémy NAINSOUTA ( maire de 1945 à 1965), Saint-Claude a cédé à Basse-Terre les quartiers de Desmarais,Morne à Vaches,Circonvallation et Rivière des Pères.Un différend sur les limites entre Saint-Claude et Basse-Terre est né dès 1838.

Les régions de Bellevue et Beausoleil sont occupées vers 1656. Deux ans auparavant,les Hollandais venus du Brésil vont créer  des sucreries. En 1669,il y aura huit sur la montagne Bellevue,huit aussi sur la montagne de  Beausoleil et cinq sur la montagne de l'Espérance.

Les démembrements de la sucrerie Saint-Claude ont constitué les habitants DUCHARMOY et le PELLETIER. La sucrerie de l’Abbé GUESTON sur la montagne Bellevue est devenue l’Habitation Bologne. La région du Matouba (nom d’origine caraïbe) est le point de départ de Saint-Claude. Les terres désignées sous le nom de Parc avaient été réservées par HOUËL, un des premiers gouverneurs et un des premiers propriétaires de la Guadeloupe de 1650 à 1664.

A Matouba, dans le premier quart du XXème siècle, des Indiens dits de Pauvert, se dirigeront vers ses hauteurs. Les descendants des originaires de l’Inde sont regroupés dans trois sections : Matouba, Grand- Matouba et Papaye (habitation Mont au ciel) mais aussi sur les Terres de Madame de Montéran, plus au sud du Bourg vers la zone appelée « deuxième Plateau ».Le 21 septembre 1768, on assistera à la bénédiction de la paroisse du Parc. Cet espace servira de résidence au gouvernement.

 C’est donc au Matouba que commença l’occupation de Saint-Claude. L e Parc constituait un « réduit » au XVIIIème siècle. Sous le Gouvernement NOLIVOS (1765-1768), on voulut d’installer une hatte d’élevage. Des Allemands rescapés de l’expédition en Guyane à Kourou vont défricher ces hauteurs sans pouvoir s’y établir.

Sur la Rivière Noire fut jeté  un pont sous le gouvernement du Comte de Nozières et elle portera son nom. Matouba devint donc une station d’acclimatement. Ce fut le quartier aristocratique. C’est là qu’eut lieu, en 1802, sur l’habitation d’Anglemont, le sacrifice de DELGRES au moment du rétablissement de l’esclavage. Ce ne fut pas là que s’étendit le bourg de Saint-Claude mais sur la rive gauche de la Rivière Noire près du Camp installé par l'amiral Jacob. Ce camp put aboutir en 1844, quand le Gouverneur GOURBEYRE arriva à exproprier Madame de MONTERAN ;

De 1844-1845, les militaires construisirent la « route coloniale » de Basse-Terre à Camp Jacob et au Matouba.

A la même date dans l’église, le presbytère et le cimetière furent construits grâce à la donation de la famille PELLETIER de MONTERAN, dont les armes d’Antoine Le PELLETIER de LIANCOURT sont représentées en partie sur le blason de Saint –Claude.

En 1853, c’est la construction de l’Hôpital Camp JACOB ; Le bourg de Saint-Claude va naître entre ce Camp et l’église. La résidence du gouvernement, ne sera plus à Matouba mais où elle est placée aujourd’hui.

Dans cette commune de nombreux lotissements, de nouvelles constructions ont vu le jour. Notons, par exemple, en 1948, la construction à Ducharmoy, de pavillons pour permettre une réunion de la Commune des Caraïbes. Le reste de la commune possède de nombreux sites à visiter qui portent les traces indélébiles du passé.